Detroit Looks to Health Law to Ease Costs
Renault : la CGT déboutée dans sa contestation de l'accord de compétitivité
La f?d?ration syndicale avait assign? le groupe automobile ainsi que les f?d?rations de la m?tallurgie de la CFDT, FO et CFE-CGC, signataires du texte. La CGT estime que cet accord ne peut se substituer aux accords sur le temps de travail pr?c?demment n?goci?s et sign?s dans les diff?rentes entreprises et ?tablissements du groupe.
AUGMENTATION DE 6,5 % DU TEMPS DE TRAVAIL
La CGT voulait obtenir le retrait d'un paragraphe de l'accord du 13 mars, qui pr?cise que "les dispositions de l'accord" sont consid?r?es comme "globalement plus favorables ? l'ensemble des salari?s (... et) pr?vaudront sur celles, contraires ou diff?rentes, des accords d'entreprise et d'?tablissement conclus pr?c?demment".
Dans son d?lib?r?, le tribunal a not? que "la validit? de l'accord (...) n'a pas ?t? remise en cause ni dans sa totalit?, ni non plus dans la stipulation sp?cifique (...) dans les formes et conditions prescrites par le code du travail", rappelant que l'opposition ? un accord se fait dans un d?lai de huit jours ? compter de la date de notification de celui-ci.
L'accord de groupe du 13 mars pr?voit une augmentation de 6,5 % du temps de travail, une refonte des comptes ?pargne-temps, un gel des salaires en 2013 et, d'ici ? la fin de 2016, une baisse de plus de 15 % des effectifs. En contrepartie, la firme au losange avait promis d'augmenter les volumes r?alis?s dans ses cinq sites fran?ais et ? produire aussi pour des partenaires ? hauteur de 80 000 unit?s par an.
Lire : "Renault : ce que l'accord de comp?titivit? va changer"Auctions: A Deco Confection, Flamboyant and French
Les salariés de Michelin crient leur colère dans les rues de Clermont-Ferrand
La manifestation a rassembl? environ 2 000 personnes, selon les syndicats, 750 selon la pr?fecture. Quelque 450 salari?s de l'usine de Jou?-les-Tours avaient fait le d?placement pour dire "non ? la fermeture de Tours" ? l'occasion de cette manifestation appel?e par la CGT et Sud, tandis qu'un mouvement de gr?ve ?tait observ? dans toutes les usines du groupe.
Lire (?dition abonn?s) : Michelin a pr?par? avec soin son plan de restructuration pour ?viter qu'il ne soit contest?Des d?l?gations de Bourges, Troyes, Le Puy, Montlu?on, Cholet, Bourges ou encore Montceau-les Mines ?taient ?galement pr?sentes dans le cort?ge aux c?t?s de leurs coll?gues de Clermont. Elles manifestent contre contre l'annonce de Michelin d'arr?ter la production de pneus poids lourds dans l'usine de la banlieue tourangelle, pour la transf?rer en partie ? La Roche-sur-Yon, mais surtout dans d'autres usines europ?ennes.
"C'EST LA CASSE SOCIALE"
"On ne peut plus faire confiance ? Michelin, car depuis des ann?es c'est la casse sociale", assurait Olivier Coutin, le secr?taire du CE (Sud) de l'usine de Jou?, r?sumant un sentiment largement r?pandu. "Depuis des ann?es, les salari?s de Michelin ne vivent que des plans sociaux ? r?p?tition", rench?rissait son coll?gue de la CGT Claude Guillon, rappelant que le site tourangeau a d?j? fait l'objet d'une restructuration en 2009.
Pour tous, le d?part de l'activit? poids lourds et le maintien de 200 emplois seulement contre 930 aujourd'hui signifie ? terme la mort programm?e de l'usine, qui ne b?n?ficiera pas, selon eux, des 800 millions d'euros d'investissements annonc?s par le groupe en France.
"Les gars sont en col?re. Michelin a fait 2,4 milliards de b?n?fices en 2012 et nous on n'a rien et on ferme des usines comme celle de Jou? qui est viable. Notre priorit? c'est de dire non ? la fermeture et oui au maintien des emplois", assurait Jean-Michel Denis, secr?taire du syndicat CGT de Michelin ? Clermont. Quant aux mesures de mobilit? envisag?es pour les salari?s de l'usine tourangelle, la plupart les refusent. "Hors de question qu'on quitte Tours", affirmait Mike, un trentenaire, qui comme beaucoup "a sa vie" dans la r?gion et "vient de faire construire".
DISCUSSIONS JUSQU'? LA MI-NOVEMBRE
Alors, arriv?s devant le si?ge social du g?ant du pneumatique, o? se d?roulait le Comit? central d'entreprise extraordinaire, une partie des manifestants, souvent des jeunes, a laiss? ?clater sa col?re. Apr?s quelques jets d'oeufs sur la fa?ade, ils ont tent? d'arracher le rideau m?tallique prot?geant l'entr?e. De brefs incidents les ont oppos?s au service de s?curit? de l'entreprise, qui a fait refluer les manifestants par des jets de gaz lacrymog?nes. Un manifestant, l?g?rement bless?, a d? ?tre pris en charge par les pompiers.
Le CCE extraordinaire, qui avait commenc? le matin, a ?t? interrompu durant la manifestation ? la demande des syndicats et devait reprendre dans l'apr?s-midi. Il est destin?, selon la direction de Michelin, ? pr?senter les raisons ?conomiques de la r?organisation de l'activit? poids-lourds, ainsi que les premi?res mesures d'accompagnement social, notamment en ce qui concerne les d?parts anticip?s.
Lire aussi : La direction de Michelin cherche ? rassurerSelon un accord de m?thode ?labor? entre la direction et les organisations syndicales, les discussions doivent se poursuivre, ? Clermont-Ferrand et ? Jou?-l?s-Tours, jusqu'? la deuxi?me quinzaine de novembre.
U.S. Carmakers Post Strongest July Sales Since 2006
PSA recrute 200 personnes sur son site de Mulhouse
Pour suivre la demande, le groupe va donc augmenter la production ? Mulhouse ? compter du 2 septembre "pour passer progressivement de 310 v?hicules par jour actuellement ? 520 v?hicules par jour ? compter de mi-septembre, puis ? 615 v?hicules par jour ? compter de mi-octobre".
DES CDI ET DES INT?RIMAIRES
PSA avait d?j? annonc? fin mai le recrutement d'une centaine d'int?rimaires, ce ? quoi va s'ajouter l'arriv?e d'environ 200 personnes suppl?mentaires afin de monter une ?quipe compl?te. Les nouveaux postes seront propos?s "en priorit?" ? des salari?s volontaires des usines d'Aulnay et Rennes, en contrat ? dur?e ind?termin?e (CDI) dans le cadre d'une mutation, Aulnay devant fermer l'an prochain et les effectifs de Rennes devant ?tre fortement r?duits.
En fonction du nombre de mutations, le reste des emplois sera pourvu en int?rim dans le bassin local mulhousien, a ajout? M. Biondo. et, "en fonction du volume de mutations, par le recours ? des int?rimaires sur le bassin d'emploi mulhousien", pr?cise le constructeur.
Lire (?dition abonn?s) : "Luciano Biondo, un technicien pour relancer le site PSA Peugeot Citro?n de Mulhouse"Marisol Touraine exagère (à nouveau) sur la santé du marché automobile
Dimanche 14 juillet, le président de la République annonçait que la reprise économique était là. Lundi, sur le plateau d'iTélé, la ministre de la santé, Marisol Touraine, abondait en son sens, listant ce qu'elle estimait être les prémices d'une reprise économique. Et elle s'est un peu emballée en annonçant une embellie sur le front de l'industrie automobile, qui connaît pourtant d'importantes difficultés. Nous expliquions dans un précédent article des Décodeurs pourquoi et comment la ministre se trompait...
Dans l'édition de ce 17 juillet, le Canard enchaîné consacre son"Mur du çon" à la même erreur de la ministre de la santé, citant les mêmes données que nous, celles émanant du ministère de l'écologie, du développement durable et de l'énergie.
Mais la ministre a réagi, sur son blog, à la publication du palmipède, lui assénant un "pan sur le bec", du nom de la rubrique où le Canard fait ses mea culpa. Mais malgré ses explications, la vision du marché automobile de Mme Touraine ne tient toujours pas la route.
Ce qu'elle a écrit : "Si le Canard enchaîné raisonne en glissement annuel, ce qui peut s’entendre, je m’exprimais pour ma part en variation mensuelle. Et, petite confidence, je m’appuyais sur les chiffres du mois de juin, qui semblent lui avoir échappé !
Je peux donc le lui annoncer : en variation mensuelle, les immatriculations de véhicules neufs rebondissent de 6,6 % en juin 2013. Alors oui, elles demeurent encore éloignées de leur niveau moyen d’avant-crise, mais force est de constater qu’au deuxième trimestre 2013, elles rebondissent de 5,9 %, ce qui constitue la hausse la plus prononcée depuis début 2011."
Pourquoi c'est (toujours) faux : Mme Touraine a raison, nous avions comparé les chiffres d'un mois par rapport au même mois de l'année précédente. La ministre préfère raisonner en glissement mensuel, c'est à dire en étudiant les variations d'un mois sur l'autre. Ainsi, se réjouit-elle d'une hausse de 6,6 % en juin 2013 par rapport à mai 2013. Ce qui est parfaitement vrai.
En revanche, ce n'est pas "la hausse la plus prononcée" depuis début 2011 comme elle le prétend. On peut le voir sur le graphe ci-dessous, il n'y a pas besoin de remonter très loin pour trouver une hausse en glissement mensuel supérieure à 6 %. C'était le cas en février et en décembre – respectivement des hausses de 7,6 et 8,3 % par rapport aux mois de janvier et novembre.
Plus globalement, si l'on regarde les mêmes données d'évolution d'un mois sur l'autre sur une période plus longue, on observe que la courbe passe alternativement d'un côté ou de l'autre du zéro. Et ce quelle que fût la situation économique du marché de l'automobile ou celle du pays.
En revanche, le dernier argument avancé par Mme Touraine est exact. "Force est de constater qu’au 2e trimestre 2013, [les immatriculations] rebondissent de 5,9 %, ce qui constitue la hausse la plus prononcée depuis début 2011". Ce qui est vrai, comme on peut le voir sur le graphique ci-dessous.
Pour Patrick Blain, président du Comité des constructeurs français d'automobiles, cité dans un article du Monde, "au mois de juin, le marché des commandes a l'air de se stabiliser, c'était la même chose en mai (...), donc on est probablement en train de toucher le fond". "Nos indicateurs nous permettent de conforter [la prévision d'une baisse de 8 % sur l'ensemble de l'année], qui suppose une stabilisation sur le deuxième semestre", conclut-il.
Au mieux, donc, le marché enrayera sa chute fin 2013 après avoir "touché le fond".
Jonathan Parienté
Le blog "Les décodeurs" est animé par la cellule "décryptages" du Monde.fr : Imaginé et créé par Nabil Wakim, différents membres de la rédaction y contribuent : Samuel Laurent, Jonathan Parienté, Alexandre Pouchard... Suivez les décodeurs sur Twitter sur twitter.com/decodeursCollecting: A Furor Over Sales by the Petersen Museum
Usine PSA de Rennes-La Janais : la direction annonce 759 solutions de reclassement
"Le bilan de fin juillet a marqu? une progression nette des adh?sions, compte tenu entre autres des d?parts en cong?s senior", pr?cise la direction, qui a ?galement fait ?tat de deux projets de r?industrialisation sur le site. Le premier permettrait le reclassement de 17 salari?s et le second de 23 "dans un premier temps".
Voir : "Le plan de restructuration de PSA, site par site"D'AUTRES PROJETS DE R?INDUSTRIALISATION "EN COURS"
Ces deux projets viennent s'ajouter ? celui d?j? annonc? avec la SNCF et pour lequel un protocole PSA-SNCF a ?t? sign? pour la r?fection de rames TGV sur le site de La Janais. Ce projet devrait mobiliser 80 salari?s mis ? disposition par PSA, pour une dur?e de trois ? cinq ans, et qui seraient r?int?gr?s sur Rennes ? la fin de leur d?tachement. "D'autres projets de r?industrialisation sont encore en cours qui devraient permettre de reclasser d'autres salari?s de l'usine PSA de Rennes", indique le communiqu?.
La direction avait annonc? d?but juillet que 322 salari?s s'?taient engag?s ? un d?part volontaire dans le cadre du plan de sauvegarde de l'emploi lanc? le 2 mai. Si le nombre escompt? de d?parts volontaires (5 500) n'est pas atteint ? la date butoir de fin d?cembre, les d?parts devraient se traduire ensuite par des licenciements ?conomiques.
Lire : "Ces plans sociaux qui pourraient plomber le quinquennat"PSA remonte la pente et se lance dans un "nouveau contrat social"
Si le r?sultat op?rationnel du groupe reste n?gatif (– 65 millions d'euros), celui de la division automobile s'est am?lior? sur un an, passant de – 657 millions d'euros ? – 510 millions d'euros. Mieux, le flux de tr?sorerie libre, hors restructuration, est positif, ? 203 millions d'euros.
Lire aussi?: PSA engage la r?flexion strat?gique sur l'apr?s-2015"Malgr? la crise, nous avons tenu nos objectifs, estime Philippe Varin, le pr?sident du directoire de PSA. Notre strat?gie commence ? donner des r?sultats." En Europe, la restructuration, qui pr?voit le d?part de 11 000 personnes et la fermeture de l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) est bien engag?e.
Voir la carte : "Le plan de restructuration de PSA, site par site"M. Varin a ajout? que dans le cadre des n?gociations avec les syndicats, la direction envisage une mod?ration des salaires et une "adaptation de la dur?e de travail hebdomadaire". Des mesures visant ? "accro?tre la comp?tivit? future du groupe" afin de soutenir son "redressement".
Il a notamment mentionn? le renforcement de la mobilit? et du travail ? temps partiel, par l'extension ? de nouveaux sites des accords de flexibilit? sign?s en juillet 2012 ? l'usine Sevelnord d'Hordain. Cette "am?lioration des co?ts salariaux" doit permettre de d?gager 81 millions d'euros d'?conomies en ann?e pleine, et 50 millions d'euros d?s 2013.
La n?gociation sur le nouveau contrat social s'est ouverte le 29 mai et doit se poursuivre ? l'automne. Ce dernier vise, selon la direction, ? "un partage de la strat?gie" avec les organisations syndicales afin de mieux anticiper les mesures n?cessaires ? son redressement tout en s?curisant l'emploi.?Jusqu'? maintenant, les discussions ont port? sur des sujets assez consensuels, comme le traitement de fin de carri?re des seniors.
Tata est le "bienvenu" en France, assure Montebourg
Le ministre du redressement productif s'est d?clar? "fier de l'alliance" qui a permis au groupe de services informatiques Tata Consultancy Services d'acqu?rir pour 75 millions d'euros Alti, une soci?t? fran?aise de service en ing?nierie de l'informatique, qui emploie 1 200 personnes et a r?alis? un chiffre d'affaires de 126 millions d'euros en 2012.
"C'est le choix de la France, celui de la cr?ation d'emplois en France, celui de la croissance en France", s'est r?jouit M. Montebourg lors d'une c?r?monie de signature de l'accord ? Bercy, ? laquelle participaient le PDG de TCS, Natarajan Chandrasekaran et l'ambassadeur d'Inde en France, Arun Kumar Singh.
"Nous vous disons que vous ?tes les bienvenus sur le sol fran?ais", a ajout? le ministre, qui avait dit exactement le contraire ? l'automne ? un autre industriel indien, Lashkmi Mittal, quand il avait assur? qu'il "ne voulait plus de Mittal en France".
LA FRANCE, "UNE DESTINATION NATURELLE"
Comme pour bien marquer la diff?rence entre les deux groupes, sans jamais mentionner le g?ant de l'acier, M. Montebourg a soulign? "la relation de confiance" ?tablie avec Tata, dont il a rappel? qu'il ?tait ?galement pr?sent dans l'Hexagone par sa fili?re sid?rurgique Tata Steel, qui dispose d'une usine en Lorraine, ? deux pas de Florange, o? ArcelorMittal a ferm? ses hauts-fourneaux au printemps.
Lire : "Tata, le sid?rurgiste indien qui r?ussit en Lorraine"En tout, "entre TCS et Tata Steel, ce sont d?sormais 3 000 personnes employ?es par Tata en France", s'est f?licit? le ministre, qui a garanti au PDG de TCS que "la France veillerait" ? ce que le groupe soit "au mieux" et qu'il puisse "mener une strat?gie mondiale" ? partir de la France. M. Montebourg a saisi l'occasion pour vanter "l'hospitalit? industrielle et ?conomique" de la France et soulign? que les investissements indiens ont quadrupl? de 2005 ? 2011.
De son c?t?, M. Chandrasekaran s'est r?joui du "renforcement" de son groupe sur le march? fran?ais et n'a pas h?sit? ? pr?senter l'acquisition d'Alti comme "l'av?nement de la plateforme de notre future croissance dans la r?gion", ajoutant que?"la France est une destination naturelle pour l'investissement et la croissance future de notre soci?t?".
Lire aussi : "Tata en Inde : un si?cle d'intuitions"Around the Block: The Problem Child of a Multinational Shotgun Union
Timide reprise des immatriculations de voitures neuves
"C'est le premier chiffre positif depuis octobre 2011", s'est r?joui le porte-parole du comit? des constructeurs fran?ais d'automobiles, qui a reconnu que le mois avait compt? un jour ouvr? de plus que l'ann?e pr?c?dente. On est toujours dans un sch?ma de stabilisation, on sent bien que la chute vertigineuse prend fin. Les nouveaut?s ont beaucoup aid?, tout ce qui a ?t? lanc? r?cemment marche tr?s bien".
A nombre de jours ouvrables comparables, les immatriculations reculent de 3,5 %, ? 150 248 voitures. Les ventes sont traditionnellement assez bonnes en juillet, a expliqu? le porte-parole, car les automobilistes s'?quipent avant de partir en vacances.
"IL FAUT RESTER PRUDENT"
Les groupes fran?ais ont plus profit? de cette embellie que les concurrents ?trangers dans leur ensemble. PSA Peugeot Citro?n a pris 0,9 % et le groupe Renault 4,7 %, selon le CCFA. Ils profitent des lancements de leurs derniers mod?les, comme le mod?le 2008 de Peugeot et le C4 Picasso ou encore le Renault Captur.
Sur sept mois, les immatriculations chutent de 9,7 % en donn?es brutes, apr?s un repli de 11,3 % au premier semestre. "Il faut rester prudent, mais on se rapproche de notre pr?vision de – 8 % pour l'ann?e", a relev? le CCFA.
Interrog? sur un effet ?ventuel de la mesure gouvernementale qui permet depuis le 1er juillet de d?bloquer jusqu'? 20 000 euros de participation salariale pour l'acquisition d'une voiture neuve notamment, le CCFA a indiqu? qu'il ?tait encore trop t?t pour en mesurer l'impact ?ventuel dans les statistiques.
PSA envisagerait d'ouvrir le capital de sa banque de financement automobile
Selon The Wall Street Journal de lundi 22 juillet, le constructeur serait en discussion avec la Banque Santander pour lui c?der une participation minoritaire ou pour fusionner sa filiale de financement automobile avec des actifs du groupe espagnol. D'autres banques auraient ?galement ?t? approch?es. PSA, interrog?, ne veut pas faire de commentaire.
Selon nos informations, l'objectif n'est pas pour le constructeur, qui perd toujours plus de 100 millions d'euros par mois, en ligne avec son plan de retour ? l'?quilibre fin 2014, de r?cup?rer dans l'imm?diat du "cash", mais bien d'assurer l'avenir d'une banque particuli?rement rentable.
En 2012, PSA Finance a affich? un r?sultat op?rationnel courant de 391 millions d'euros pour un chiffre d'affaires de 1,9 milliard d'euros (et 23 milliards d'encours). En 2011, la banque, qui pr?te aussi bien aux particuliers qu'aux concessionnaires, avait d?gag? 532 millions d'euros de profits pour un chiffre d'affaires identique. D?but 2013, elle a diversifi? ses sources de financement avec le lancement d'un livret d'?pargne.
Depuis la d?gradation de la note du groupe PSA par les agences financi?res en 2012, la captive doit se refinancer ? des taux prohibitifs. Afin de faciliter ces refinancements, le groupe a fait appel en urgence fin octobre ? l'Etat.
PSA a obtenu une garantie ?tatique de 5 ? 7 milliards d'euros pour sa filiale de financement pour une p?riode de trois ans. En contrepartie, le gouvernement avait notamment obtenu la nomination d'un administrateur ind?pendant proche de ses vues, Louis Gallois, et d'un administrateur salari?, Jean-Fran?ois Kondratiuk, ?lu FO, au sein du conseil de surveillance de PSA.
"LARGE RESTRUCTURATION"
En f?vrier, la Commission europ?enne a valid? une premi?re tranche temporaire de 1,2 milliard d'euros de cette garantie. Dans les prochains jours, l'ex?cutif europ?en doit se prononcer sur le reste de la garantie ?tatique. Mardi 16 juillet, Jean-Baptiste de Ch?tillon, le directeur financier de PSA, se disait serein sur la reconduction de l'autorisation de Bruxelles.
"D'ici 2015, le groupe ne devrait pas avoir de probl?me avec sa filiale bancaire, juge un observateur. Mais la r?flexion est lanc?e pour l'apr?s 2015. Le groupe ?chafaude tous les sc?narios possibles."
De m?me, l'hypoth?se apparue fin juin dans les m?dias d'une recapitalisation du groupe, via l'entr?e de Dongfeng Motor, le partenaire chinois de PSA, ou le renforcement de General Motors dans le capital du groupe fran?ais, fait partie d'une r?flexion g?n?rale en cours pour le plan strat?gique du groupe automobile ? horizon 2018.
"D'ici 2015, PSA s'est engag? dans une large restructuration pour ?liminer les pertes, rappelait r?cemment Philippe Varin, le pr?sident du directoire de PSA. D?sormais, le groupe doit d?velopper une strat?gie pour renouer avec des b?n?fices durables." C'est tout l'enjeu des r?flexions et des sc?narios actuellement d?velopp?s par le groupe, qui fuitent par bribes dans la presse.
French Vogue
The 1935 Avions Voisin C25 Aérodyne. The car, chassis No. 50023, had been acquired in 1963 by Henry Browne de Kilmaine, a pioneering car collector who helped start the Circuit de la Sarthe museum at the track where the 24 Hours of Le Mans is held.
Milestone Claimed in Creating Fuel From Waste
Ferrari Rebuke Alonso on His Birthday
Baisse des immatriculations de voitures neuves en Europe
Dans les 27 pays de l'Union europ?enne (hors Malte dont les donn?es n'?taient pas disponibles), 1,3 million de voitures ont ?t? vendues le mois dernier. C'est le niveau de vente le plus bas depuis 1996, selon des donn?es publi?es mardi par l'Association des constructeurs europ?ens d'automobiles (ACEA).
Les groupes fran?ais ont connu des trajectoires oppos?es, PSA Peugeot Citro?n perdant 10,8 % quand Renault gagnait 1,3 %. L'allemand Volkswagen, num?ro un europ?en, affiche, lui, un repli de 3,4 %.
Sur le premier semestre, la tendance est la m?me, avec une baisse de 6,6 % des immatriculations sur le continent. Le constructeur ayant le plus souffert est PSA, en repli de 13,3 %.
Strong Sales Push Chrysler’s 2nd-Quarter Net Up 16%
La famille Peugeot pourrait abandonner le contrôle de PSA
Selon ces derni?res, PSA et la famille fondatrice du groupe automobile fran?ais, qui en contr?le toujours le capital, se sont de nouveau tourn?s vers GM, deuxi?me actionnaire ? hauteur de 7 %, apr?s avoir examin? en vain d'autres partenariats possibles, notamment avec le constructeur chinois Dongfeng, alli? de PSA via une coentreprise en Chine.
Les discussions exploratoires ont port? sur une vente de 30 % du groupe ? un consortium conduit par le groupe chinois, mais n'ont pas abouti, toujours selon les m?mes sources.
General Motors a d?menti ces informations et fait savoir jeudi qu'il n'avait pas l'intention d'investir davantage dans PSA Peugeot Citro?n : "Notre position est inchang?e : nous n'avons pas l'intention d'investir des fonds suppl?mentaires dans PSA en ce moment."
?"PROBL?ME DE SURCAPACIT?"
"GM est confront? au m?me probl?me de surcapacit? avec [sa filiale europ?enne] Opel, et c'est pour cette raison que PSA essaie de le convaincre de fusionner les deux", a indiqu? l'une des sources, sous couvert d'anonymat.
Les Peugeot sont le premier actionnaire de PSA, dont ils d?tiennent actuellement 25,2 % du capital et 37,9 % des droits de vote. La famille a d?j? laiss? diluer sa participation lors de l'augmentation de capital d'un milliard d'euros organis?e en mars 2012 dans le cadre de l'alliance avec General Motors.
Lire : PSA, la tentation General MotorsLa famille serait d?sormais pr?te ? tomber sous la barre des 33 % des droits de vote. Une affirmation que GM, PSA et la famille Peugeot ont tous trois refus? de commenter. Fin mai, un proche de la direction de PSA avait toutefois d?clar? que le groupe envisageait s?rieusement une augmentation de capital.
Lire : PSA ?tudie une augmentation de capital pour survivre ? la chute de ses ventesMarisol Touraine invente une embellie du marché automobile
C'est le président de la République qui l'a dit devant des millions de Français, dimanche 14 juillet, "la reprise économique, elle est là". Lundi 15 juillet, nombreux ont été ceux qui ont été invités à commenter ces propos. C'est notamment le cas d'Henri Guaino et de Luc Chatel, qui s'exprimaient sur RMC et sur RTL. Ils ont tous deux jugés les propos du chef de l'Etat exagérément optimistes en ces temps de crise.
Les données économiques avancées par le président de la République, dimanche, étaient parfaitement exactes ; c'est l'interprétation qu'il en a fait qui est plus problématique. Pour abonder dans le sens présidentiel, Marisol Tourraine la ministre de la santé, a en revanche inventé de bons chiffres pour le marché de l'automobile :
Ce qu'elle a dit :"Il n'y a jamais eu autant d'immatriculations de voitures neuves qu'au cours de ces trois derniers mois depuis un certain nombre d'années."
Pourquoi c'est faux ? Si l'on regarde les immatriculations mois par mois ces dernières années (corrigées des variations saisonnières et du nombre de jours ouvrables), on observe une forte chute des immatriculations depuis le maximum atteint en novembre 2009.
Si l'évolution mensuelle est positive en février par rapport à janvier, en avril par rapport à mars et en juin par rapport à mai, toutes les évolutions d'une année sur l'autre montre un recul. En mai, la baisse était de 10,3 % par rapport au même mois de 2012 ; en avril elle n'était que de 5,2 %.
Marisol Touraine a pêché par enthousiasme en défendant le bilan de François Hollande en citant des données dont il s'était bien gardé de parler lors de son intervention télévisée.
Jonathan Parienté
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Ce chiffre s'explique en grande partie par des charges exceptionnelles de 832 millions d'euros, qui ont fait plonger dans le rouge son r?sultat d'exploitation, avec une perte de 249 millions d'euros sur les six premiers mois de l'ann?e, contre un b?n?fice de 519 millions il y a un an et qui ont ?t? retrait?s entre-temps.
Lire aussi : "Renault : la CGT d?bout?e dans sa contestation de l'accord de comp?titivit?"Renault a en effet d? passer cette ann?e une provision de 512 millions d'euros li?e ? ses activit?s en Iran. Il ne poss?de pas d'usine dans ce pays, qui faisait partie de ses quinze plus gros march?s au premier semestre, mais y envoyait des pi?ces d?tach?es qui sont assembl?es par des partenaires locaux. Ces envois, faits principalement depuis la Roumanie, ont pris fin au d?but du mois ? cause du durcissement des sanctions internationales contre T?h?ran, qui incluent ? pr?sent le secteur automobile.
"Il y a une situation de fait d'interruption de l'activit?" dans ce pays, a expliqu? le directeur financier, Dominique Thormann. La provision pass?e correspond aux avoirs financiers de Renault bloqu?s en Iran et le groupe ne pr?voit pas d'en passer d'autre au deuxi?me semestre. Renault conna?t ainsi le m?me sort que le num?ro un automobile fran?ais, PSA Peugeot Citro?n, qui avait d? interrompre d?s le printemps 2012 ses activit?s iraniennes.
OBJECTIFS ANNUELS CONFIRM?S
La perte d'exploitation subie sur la premi?re partie de l'ann?e par Renault est aussi due ? 227 millions d'euros de d?pr?ciations li?es notamment ? la faillite de son partenaire isra?lien dans le v?hicule ?lectrique Better Place, ainsi qu'? 173 millions "de charge de restructuration li?e notamment ? l'accord de comp?titivit? sign? en France" en mars.
Le constructeur, qui poss?de les marques Renault, Dacia et Renault Samsung Motors, a b?n?fici? en revanche de 749 millions de contribution de ses partenaires, essentiellement du japonais Nissan. Le chiffre d'affaires des six premiers mois de l'ann?e a baiss? de 2,4 % ? 20,4 milliards d'euros alors que les ventes en volume ont recul? de 1,9 % ? 1,3 million de v?hicules ? cause de la morosit? des march?s europ?ens et notamment fran?ais.
Malgr? un "environnement plus difficile que pr?vu, particuli?rement en France", Renault confirme ses objectifs annuels, c'est-?-dire une hausse de ses ventes mondiales, une marge op?rationnelle et un flux de tr?sorerie op?rationnel positifs pour sa branche automobile, "sous r?serve qu'il n'y ait pas de nouvelle d?t?rioration des conditions de march?". Aucun rebond marqu? des ventes n'est attendu en Europe cette ann?e et certains march?s en d?veloppement, comme l'Inde ou la Russie, marquent le pas.
Lire (?dition abonn?s) : "Renault face au ralentissement des pays ?mergents"Au premier semestre, le flux de tr?sorerie op?rationnel de l'auto est n?gatif de 31 millions (contre - 200 millions). La marge op?rationnelle de cette activit? a fortement progress? pour atteindre 211 millions, contre 87 millions gr?ce ? la "politique de prix et de ma?trise des co?ts". Le constructeur va poursuivre ses efforts d'?conomie au deuxi?me semestre, a promis son num?ro deux, Carlos Tavares, lors d'une conf?rence d'analystes.
Les effets positifs de l'accord conclu pour r?duire les co?ts dans les usines fran?aises devraient "se renforcer au deuxi?me semestre" et il esp?re "augmenter la part de march?" en Europe gr?ce ? ses nouveaux mod?les Renault et Dacia. Il vend aussi plus de v?hicules ? forte valeur ajout?e. Il pr?voit un march? automobile mondial en hausse de 2 % cette ann?e, avec une baisse de 5 % pour l'Europe et de 8 % pour la France.
G.M. Dismisses Executives as India Begins Investigating Recall of Vehicles
BMW se convertit à la propulsion électrique
Bien qu'elle ait construit sa renomm?e sur le brio de ses moteurs thermiques et sur une vision plut?t classique de l'automobile, celle-ci dit croire dur comme fer ? un avenir ?lectrique et consid?re qu'il vaut mieux ?tre pionnier que suiveur. La i3, qui vient d'?tre d?voil?e en partie pr?s de Munich, collectionne des caract?ristiques in?dites pour une BMW.
Longue de 3,99 m?tres, son ch?ssis est en aluminium et sa coque en mati?re plastique renforc?e par des fibres de carbone. Cette quatre-places ? hayon, qui d?passe ? peine les 1 100 kg et installe ses occupants en position l?g?rement sur?lev?e en raison de l'espace occup? dans le plancher par les 230 kg de batteries, offre une autonomie d'environ 150 km. Celle-ci pourra, en option, ?tre doubl?e en installant un petit bicylindre de 650 cm3 (fourni par la division moto de BMW) qui fera office de groupe ?lectrog?ne. Le prix de vente devrait se situer, aides publiques d?duites, autour de 35 000 euros, soit le tarif moyen d'une BMW S?rie3.
Pour concevoir ce mod?le qui s'autoproclame "premi?re voiture ?lectrique premium au monde", la firme bavaroise a d? penser contre elle-m?me. Certes, les fondamentaux ont ?t? respect?s. Le logo, toujours bleu, n'a pas vir? au vert et la (fausse) calandre est scind?e comme il se doit en deux haricots. D?veloppant 125 kW (170 ch), le moteur, install? sous le coffre - ce qui r?duit l'espace d?volu aux bagages -, entra?ne les roues arri?re et, comme pour toute BMW qui se respecte, d?livre des acc?l?rations vigoureuses : le passage de 0 ? 60 km/h est ex?cut? en 3,7 secondes. Lorsque l'on rel?che la p?dale d'acc?l?rateur ? haute vitesse, la voiture glisse en roue libre mais, ? basse vitesse, l'effet frein moteur est maximal, ce qui rend la voiture tr?s agr?able ? conduire.
"HOFMEISTER KNICK"
Les concepteurs de la i3 ont pourtant renvers? plusieurs tabous, et non des moindres. Compte tenu de sa conception, le "toucher de route" est moins sophistiqu? que sur les autres BMW. Cette voiture ?lectrique se passe d'un capot interminable, de grosses roues (ce qui contribue ? r?duire son rayon de braquage), de phares surdimensionn?s ou de flancs creus?s.
Comble de l'audace : on recherchera en vain le fameux "Hofmeister knick", ce dessin des custodes en forme d'ellipse quasiment consubstantiel ? la marque.
Plut?t que de chercher la fluidit? ? tout prix, cette voiture, qui se veut zen, adopte des formes douces pour pr?server l'habitabilit? et, ? contre-courant des grandes tendances du design automobile actuel, se dote de larges surfaces vitr?es. Autres partis pris : les portes lat?rales s'ouvrent en vis-?-vis et, ? l'int?rieur, l'imposante console centrale a disparu, de m?me que les habituels doubles cadrans rapproch?s. L'acier bross?, le cuir et le chrome s'effacent au profit de mat?riaux de qualit? plus "naturels", dont un joli rev?tement en bois d'eucalyptus.
Tous ces d?tails accumul?s signent une prise de distance avec l'esth?tique et les priorit?s de la maison bavaroise. En interne, ces marques d'autonomie n'ont, dit-on, pas fait l'unanimit?. "Nous nous sommes permis certains ?carts, admet Beno?t Jacob, en charge du style de la gamme BMWi. Il fallait sortir d'un dogme qui nous aurait emp?ch?s d'aller assez loin", estime cet atypique designer autodidacte, ancien de Renault, qui revendique une qu?te "d'authenticit?" dans la conception de la i3. Et se f?licite d'avoir "pu r?interpr?ter" les fondamentaux de la marque en fonction d'un cahier des charges d?finissant un v?hicule "z?ro ?mission" ? vocation essentiellement p?riurbaine.
Si cette voiture ?lectrique ose prendre la tradition ? rebrousse-poil, ce n'est pas pour chercher ? convertir ? la propulsion ?lectrique les fid?les de BMW, mais pour ?largir – et surtout rajeunir – la client?le de la marque. Prudents, ses dirigeants se gardent toutefois d'avancer des objectifs de production chiffr?s pour la nouvelle i3.
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Renault explore de possibles coopérations avec Mitsubishi Motors
Renault et Daimler partagent d?j? le d?veloppement des mod?les qui viendront remplacer la Twingo, c?t? fran?ais, et la Smart, c?t? allemand. Ils coop?rent ?galement dans le domaine des v?hicules utilitaires et dans les moteurs.
UNE TRENTAINE DE PROJETS SERAIENT ? L'?TUDE
Avec des ventes de l'ordre de 987 000 v?hicules l'an dernier, Mitsubishi, qui avait tent? il y a trois ans une alliance ambitieuse avec PSA Peugeot Citro?n, se retrouve de plus en plus isol? dans le paysage automobile mondial. Le constructeur japonais entretient toutefois quelques liens avec son compatriote Nissan, dont Renault est l'actionnaire de r?f?rence. Les deux groupes poss?dent notamment une coentreprise sp?cialis?e dans les voitures de tr?s petites cylindr?es, tr?s populaires dans l'archipel nippon. Les deux groupes ont aussi des accords crois?s de fourniture de v?hicules, rappelle le quotidien.
Selon Le Figaro, une trentaine de projets impliquant Mitsubishi, Renault ou Nissan sont ? l'?tude. Certaines de ces collaborations "vont commencer", ajoute un dirigeant de Renault, sans plus de pr?cisions.
Renault : la vision ne fait pas le business model
Qu'une start-up tombe, c'est la loi du genre. Mais il se trouve que celle-ci avait capt? une partie de l'attention de Renault. En 2008, alors que le constructeur automobile prenait conscience qu'il avait rat? le virage de l'hybride, Carlos Ghosn a d?cid? de jouer le coup d'apr?s. A savoir le tout- ?lectrique.
La vision strat?gique du patron de l'alliance Renault Nissan ?tait que l'arriv?e in?luctable du v?hicule ?lectrique se doublerait d'un changement de mode de consommation. A la fa?on des forfaits de t?l?phonie mobile, les automobilistes souscriraient un abonnement qui garantirait l'?change gratuit de leurs batteries, autant de fois que n?cessaire, en fonction d'un certain kilom?trage.
L'id?e paraissait g?niale. Renault signait en 2008 un partenariat avec Better Place, n?e moins d'un an avant, pour commencer en Isra?l et au Danemark. Renault pr?voyait de commercialiser, avant 2016, 100 000 Fluence ZE, sp?cialement con?ues pour ce dispositif.
Evaluation de l'ardoise
Carlos Ghosn n'est pas le seul ? y avoir cru. Better Place a r?ussi ? lever 850 millions de dollars (660 millions d'euros) aupr?s d'investisseurs... et ? tout perdre en quelques ann?es. Seulement 38 stations Better Place sont install?es en Isra?l et 17 au Danemark, o? Renault a vendu respectivement 1 000 et 240 Fluence.
L'ardoise est en cours d'?valuation pour le fran?ais, qui r?clame d?j? 65 millions d'euros au tribunal de commerce, pour des impay?s sur les batteries, tandis qu'il est "en train de chiffrer" ses autres cr?ances. La facture en termes de recherche et d?veloppement, de mise en oeuvre de la production de la Fluence ZE ou de mise ? disposition du r?seau des concessionnaires est sans doute bien sup?rieure.
L'erreur aura ?t? double : se lancer seul dans l'aventure (aucun autre constructeur ne propose de v?hicule compatible avec Better Place), et miser sur l'?mergence d'une demande avant m?me que le maillage du pays en stations ne permette d'y circuler partout. C'?tait un pari, pas un mod?le ?conomique.
Mais Renault a d?j? chang? son fusil d'?paule. Hasard du calendrier, Arnaud Montebourg ?tait, mardi 28 mai, ? l'usine de Flins, o? est construite la voiture ?lectrique Zo?. Le ministre a martel? sa volont? d'acc?l?rer le d?ploiement de bornes ?lectriques de recharge, pour atteindre les 8 000 bornes sur le territoire ? la fin de l'ann?e.
Les objectifs de vente de la Renault Zo? sont certes beaucoup plus modestes, mais le march? r?pond et les ventes progressent. La vision est plus r?aliste.
jacquin@lemonde.fr
Le marché automobile français en recul
Les immatriculations de voitures neuves dans l'Hexagone se sont ?lev?es ? 190 199 unit?s le mois dernier, soit le niveau le plus bas depuis 1997, la baisse en donn?es corrig?es des jours ouvrables (CJO) se limitant ? 4,4 % en juin et ? 9,9 % sur six mois.
"Au mois de juin, le march? des commandes a l'air de se stabiliser, c'?tait la m?me chose en mai (...), donc on est probablement en train de toucher le fond, a d?clar? Patrick Blain, pr?sident du CCFA. Nos indicateurs nous permettent de conforter cette pr?vision (d'une baisse de 8 % sur l'ensemble de l'ann?e), qui suppose une stabilisation sur le deuxi?me semestre."
PSA PERD 14,3 % AU PREMIER SEMESTRE, RENAULT, 8,1 %
En donn?es brutes, les immatriculations de voitures neuves avaient recul? de 5,2 % en avril et de 10,3 % en mai. En donn?es CJO, les reculs avaient ?t? de 9,7 % et 10,3 % respectivement. Le CCFA estime que la mesure de d?blocage anticip? de la participation salariale, effectif ? compter du 1er juillet, joue un r?le dans la stabilisation du march? automobile attendue apr?s l'?t?. "C'est une mesure qui va dans le bon sens, m?me si elle ne fera pas non plus exploser les compteurs", d?clare Patrick Blain.
Toujours selon les chiffres du CCFA, les immatriculations de PSA Peugeot-Citro?n se sont repli?es de 9,5 % le mois dernier et celles de Renault ont recul? de 3,6 %.
Sur les six premiers mois de 2013, avec 930 320 immatriculations, le march? fran?ais des voitures particuli?res neuves est en baisse de 11,3 % en donn?es brutes et de 9,9 % ? nombre de jours ouvrables comparable par rapport ? la m?me p?riode de 2012 (123 jours de janvier ? juin 2013 et 125 jours de janvier ? juin 2012).?PSA perd 14,3 % au premier semestre, Renault, 8,1 %.
Lire en ?dition abonn?s : Le march? automobile europ?en poursuit sa d?gringoladeLa famille Peugeot pourrait abandonner le contrôle de PSA
Selon ces derni?res, PSA et la famille fondatrice du groupe automobile fran?ais, qui en contr?le toujours le capital, se sont de nouveau tourn?s vers GM, deuxi?me actionnaire ? hauteur de 7 %, apr?s avoir examin? en vain d'autres partenariats possibles, notamment avec le constructeur chinois Dongfeng, alli? de PSA via une coentreprise en Chine.
Les discussions exploratoires ont port? sur une vente de 30 % du groupe ? un consortium conduit par le groupe chinois, mais n'ont pas abouti, toujours selon les m?mes sources.
General Motors a d?menti ces informations et fait savoir jeudi qu'il n'avait pas l'intention d'investir davantage dans PSA Peugeot Citro?n : "Notre position est inchang?e : nous n'avons pas l'intention d'investir des fonds suppl?mentaires dans PSA en ce moment."
?"PROBL?ME DE SURCAPACIT?"
"GM est confront? au m?me probl?me de surcapacit? avec [sa filiale europ?enne] Opel, et c'est pour cette raison que PSA essaie de le convaincre de fusionner les deux", a indiqu? l'une des sources, sous couvert d'anonymat.
Les Peugeot sont le premier actionnaire de PSA, dont ils d?tiennent actuellement 25,2 % du capital et 37,9 % des droits de vote. La famille a d?j? laiss? diluer sa participation lors de l'augmentation de capital d'un milliard d'euros organis?e en mars 2012 dans le cadre de l'alliance avec General Motors.
Lire : PSA, la tentation General MotorsLa famille serait d?sormais pr?te ? tomber sous la barre des 33 % des droits de vote. Une affirmation que GM, PSA et la famille Peugeot ont tous trois refus? de commenter. Fin mai, un proche de la direction de PSA avait toutefois d?clar? que le groupe envisageait s?rieusement une augmentation de capital.
Lire : PSA ?tudie une augmentation de capital pour survivre ? la chute de ses ventes