Le hic ? Ce segment des trois-roues est monopolis?, depuis six ans, par l'italien Piaggio et son MP3. Pl?biscit? par les cadres, qui l'utilisent comme une seconde voiture en ville, ce tricycle, vendu entre 5 600 et 9 200 euros selon le mod?le, il s'?coule en moyenne ? 12 000 exemplaires par an en France, ce qui repr?sente les trois quarts des ventes mondiales de MP3.
"Mais la concurrence ne nous effraie pas, assure Fr?d?ric Fabre, directeur g?n?ral de Peugeot Scooters. Nous entrons sur ce march? avec de vrais atouts pour nous diff?rencier, comme un moteur de 400 cm3 d?velopp? ? 100 % en interne ou des ?quipements qu'on ne trouve d'habitude que sur les voitures." Cl? ?lectronique, capteur de pression des pneus, feux ? LED... Le Metropolis est, il est vrai, richement dot?. M?me s'il ne propose pas de freinage ABS, comme la plupart des motos premium aujourd'hui.
Plusieurs technologies sont ?galement h?rit?es du savoir-faire automobile de la marque, explique-t-on chez Peugeot Scooters, comme le train avant suspendu ou le frein de parking ?lectrique. "Nous n'utilisons que des technologies maison et ne payons aucune licence ? Piaggio", assure M. Fabre.
20 MILLIONS D'INVESTISSEMENT
Au total, le fran?ais a investi 20 millions d'euros dans ce projet, qui a mobilis? 50 personnes durant trois ans. Le Metropolis sera fabriqu? ? Mandeure, pr?s de Montb?liard (Doubs), o? se trouve la derni?re usine tricolore de Peugeot Scooters. Il devrait d'ailleurs arborer un petit drapeau bleu-blanc-rouge sur son coffre arri?re. Le recrutement d'une centaine d'int?rimaires est pr?vu d'ici ? l'?t? pour renforcer les 500 salari?s de l'usine lors de la p?riode de lancement du Metropolis.
Prudent, Peugeot Scooters table sur une production de 4 000 ? 5 000 exemplaires par an, au moins dans un premier temps. "Nous visons 30 % de part de march?", indique M. Fabre. Mais une d?clinaison du Metropolis dans d'autres cylindr?es (125 ou 250 cm3) serait d?j? ? l'?tude. "Ce mod?le a ?t? con?u comme un produit de conqu?te", confirme-t-on chez PSA, qui d?tient la totalit? du capital du dernier fabricant fran?ais de deux-roues ? moteur (MBK poss?de encore une usine ? Saint-Quentin, dans l'Aisne, mais a ?t? rachet? par Yamaha en 1986).
D?LOCALISATION
La t?che s'annonce n?anmoins ardue. L'inventeur de la fameuse 103, une "mob" qui a fait les beaux jours de la marque dans les ann?es 1970 et 1980, est en perte de vitesse. Concurrenc? par les ta?wanais Sym et Kymco, dont les deux-roues low cost font un tabac, Peugeot Scooters n'a r?alis? qu'un chiffre d'affaires de 105 millions d'euros en 2012 et cumule les pertes depuis plusieurs ann?es.
Pour redresser la barre, la marque tricolore a d?localis?, en 2007, une partie de sa production en Chine, par l'interm?diaire d'un partenariat avec le fabricant local Qingqi. Mais ses ventes, notamment de mod?les de petite cylindr?e, ont continu? de baisser, ce qui a entra?n? la fermeture, fin 2012, de l'usine que le groupe poss?dait ? Dannemarie (Haut-Rhin), o? travaillaient 150 personnes. Les usines de Mandeure et de Dannemarie employaient encore 1 500 ing?nieurs et ouvriers au milieu des ann?es 2000.
"Le Metropolis est un scooter qui va nous permettre de mieux valoriser notre production en France et, ?l?ment non n?gligeable, de diminuer nos co?ts logistiques : importer des deux-roues de grand gabarit depuis la Chine a un co?t ?lev?", explique M. Fabre. En 2012, la moiti? des 70 000 scooters vendus par Peugeot ont ?t? fabriqu?s en Asie.
No comments:
Post a Comment