Tels sont les engagements que devait prendre, en personne, Philippe Varin, le pr?sident du directoire de PSA, mercredi 25 septembre, envers les repr?sentants du personnel dans le cadre des discussions du "nouveau contrat social".
Depuis le 29 mai, la direction et les syndicats de PSA n?gocient un accord de comp?titivit?, ? l'image de ce que le groupe avait engag?, mi-2012, dans son usine de Sevel, pr?s de Valenciennes, ou de celui de Renault sign? au premier semestre. Pour justifier la n?cessit? d'un nouveau cadre social, le groupe, qui compte 73 000 salari?s en France, met en avant un co?t du travail en interne qui serait de 8 % plus ?lev? que la moyenne de l'industrie fran?aise.
Les pourparlers ont ainsi abord? toutes les th?matiques, comme le partage des informations avec les repr?sentants des salari?s sur la strat?gie de l'entreprise ou la relance des recrutements : de 2 500 ? 3 000 jeunes en contrat d'alternance ou d'apprentissage, en contrepartie de d?parts ?quivalents de seniors dans le cadre de cong?s de maintien dans l'emploi.
Mais ce sont bien les "concessions" des salari?s et les "contreparties" assur?es par le groupe qui ?taient le plus attendues. "C'est ? cette aune que l'on pourra dire si l'accord est ?quilibr?", jugeait ainsi un syndicaliste, le 5 septembre.
Voir notre carte Le plan de restructuration de PSA, site par siteD?but septembre, la direction de PSA avait annonc? un gel des augmentations de salaires en 2014, un rabotage des primes existantes ou une baisse de la majoration des heures suppl?mentaires. Ces mesures devaient permettre une ?conomie de 100 millions d'euros, pr?voyait M. Varin.
"Un million de v?hicules ? l'horizon 2016 est un engagement tr?s fort", juge Philippe Dorge, le directeur des ressources humaines du groupe, charg? des n?gociations. "Cette ann?e, nous devrions produire 930 000 v?hicules en France, dans un march? europ?en de 13 millions de v?hicules. Alors que le march? ne devrait reprendre que tr?s lentement, cet effort est tr?s important", affirme M. Dorge.
La comparaison avec la production de PSA du d?but des ann?es 2000 est toutefois gla?ante. En 2003, le constructeur assemblait encore 1,9 million de v?hicules... Par ailleurs, ? l'horizon 2016, Renault entend produire 710 000 v?hicules minimum seulement.
NOUVEAU MOD?LE
Au moins toutes les usines de PSA auront-elles l'assurance d'avoir un nouveau mod?le ? monter. "D'ici ? 2016, nous annoncerons dans chaque usine le lancement d'au moins un nouveau mod?le, pr?cise M. Dorge. Cela assurera une charge des usines bien au-del? de cette date."
Reste ? tenir jusque-l?. Si les sites de Mulhouse, Poissy et Sochaux – qui pourrait r?cup?rer la production d'un mod?le du partenaire Opel, selon Les Echos du 25 septembre – fonctionnent aujourd'hui ? des niveaux relativement corrects, l'usine de Rennes, qui produit les grandes berlines du groupe, tourne au ralenti. "Comment va-t-on tenir jusqu'en 2017-2018 ?", se demandait avant l'?t? un repr?sentant du site, alors que M. Varin s'?tait d?j? engag? ? doter l'usine d'un nouveau mod?le ? cette date.
Pour M. Dorge, cela ne remet pas en question l'objectif de 2016. "Nous visons un taux d'utilisation des usines en Europe de 100 %", rappelle-t-il. Pour l'atteindre, le groupe devra s'appuyer, notamment, sur la gestion pr?visionnelle des emplois, qui fait l'objet d'un chapitre de l'accord n?goci?. "Nous devons nous inscrire dans la pr?vention des sureffectifs et des plans de sauvegarde de l'emploi gr?ce ? de nouvelles mesures innovantes de s?curisation de l'emploi et des comp?tences", indique M. Dorge.
Outre une clause de mobilit? interne, encadr?e et limit?e ? des zones g?ographiques d?finies, PSA met en place une clause de "mobilit? externe s?curis?e". Les salari?s du groupe peuvent aller travailler vingt-quatre mois dans une autre entreprise avec la possibilit? de revenir chez PSA.
Une ultime r?union, le 11 octobre, devra valider, ou non, le "nouveau contrat social" du groupe automobile fran?ais.
La direction de PSA Peugeot-Citro?n assure avancer dans la mise en oeuvre de son plan de restructuration, lanc? en juillet 2012. Pour l'usine d'Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), qui fermera ses portes en 2014, une solution a ?t? trouv?e pour 1 475 des 2 800 salari?s. Huit cents personnes sont en cours de finalisation de leur dossier de reconversion ou de reclassement.
A Rennes, sur les 1 400 d?parts pr?vus dans l'usine, 750 personnes ont sold? leur dossier de d?part, et 200 autres ont lanc? la proc?dure. Enfin, concernant le d?part de 3 500 personnes sur l'ensemble du groupe, 2 045 dossiers sont sold?s et 730 sont en cours de constitution.
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