Heuliez en difficulté, l'Etat prend ses distances

Dde salari?s de l'?quipementier Heuliez, attendant devant le Tribunal de commerce de Niort, le 16 avril 2013.

Les salari?s de l'usine de Cerizay, qui esp?raient que les six mois de protection obtenus par le propri?taire, Baelen Gaillard Industrie (BGI), suffiraient pour sauver leur outil de travail, d?chantaient ? l'approche de la date butoir. "Nous ne sommes pas rassur?s. Le risque de liquidation pur et simple existe", a d?clar? Xavier Cailloux, d?l?gu? CFDT.

Aucun des repreneurs potentiels?– le groupe industriel espagnol Cosmos, le consultant allemand Matthias Bittner et le Fran?ais Christian de L?otard?– n'a d?pos? le moindre dossier mercredi dernier, date de cl?ture des offres.

Cosmos, qui semblait le mieux plac?, refuse de s'engager sans la garantie que le constructeur automobile allemand Volkswagen ait choisi d?finitivement Heuliez pour un contrat de fourniture de pi?ces de rechange repr?sentant plusieurs dizaines de millions d'euros par an. Heuliez serait en bonne position, mais Volkswagen fait jouer la concurrence et ne devrait rendre sa d?cision qu'apr?s le 15 octobre.

"PAS LE DROIT DE LAISSER TOMBER HEULIEZ"

De son c?t?, le conseil r?gional de Poitou-Charente a vot?, le 13 septembre, en faveur de la cr?ation d'une soci?t? d'?conomie mixte (SEM) dont le but sera de soutenir l'entreprise, d?j? sauv?e par la r?gion en 2009 avec ? l'?poque une entr?e dans le capital ? hauteur de 5 millions d'euros et plus tard une avance remboursable de 2,8 millions.

"On n'a pas le droit de laisser tomber Heuliez", a d?clar? aux ?lus la pr?sidente du conseil r?gional, S?gol?ne Royal."Seule la r?gion peut maintenir Heuliez ? flot en attendant une ?ventuelle commande. Il y a un contexte transitoire ? am?nager. Il faut tenir en attendant".

Ce projet, dont les 650 000 euros de capital seraient assur?s ? 85 % par des fonds publics, ne pourra voir le jour qu'avec un apport priv? des 15 % restants, conform?ment ? la r?glementation. "La SEM pourrait assurer vingt ? trente emplois. Si on peut poursuivre l'activit? actuelle, on peut en maintenir cent ? cent cinquante autres. Sur deux cent quatre-vingt-dix, un plan social est donc in?vitable", ajoute le d?l?gu? CFDT.

HEULIEZ N'A PAS D'AVENIR, POUR MONTEBOURG

Le ministre du redressement productif, Arnaud Montebourg a montr? beaucoup moins enthousiaste au sujet du futur d'Heuliez. Il a affirm?, lundi, que de l'argent public avait "d?j?" ?t? inject? dans l'entreprise.

Nous [l'Etat] ne sommes pas l? pour mettre des ressources rares dans des entreprises qui n'ont pas d'avenir. Il y en a encore eu derni?rement. Si, chez Heuliez, nous arrivons ? trouver des solutions avec des pourvoyeurs d'ordres, des commandes, cela sera tr?s facile. Or, le probl?me aujourd'hui, c'est que nous n'arrivons pas avec cette entreprise ? trouver et garantir un avenir avec des commandes".

Il a ?cart? l'option d'une nationalisation, qui avait ?t? ?voqu?e pour les hauts-fourneaux d'ArcelorMittal de Florange, car cette derni?re "?tait une entreprise qui garantissait de la rentabilit?".

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