La manifestation a rassembl? environ 2 000 personnes, selon les syndicats, 750 selon la pr?fecture. Quelque 450 salari?s de l'usine de Jou?-les-Tours avaient fait le d?placement pour dire "non ? la fermeture de Tours" ? l'occasion de cette manifestation appel?e par la CGT et Sud, tandis qu'un mouvement de gr?ve ?tait observ? dans toutes les usines du groupe.
Lire (?dition abonn?s) : Michelin a pr?par? avec soin son plan de restructuration pour ?viter qu'il ne soit contest?Des d?l?gations de Bourges, Troyes, Le Puy, Montlu?on, Cholet, Bourges ou encore Montceau-les Mines ?taient ?galement pr?sentes dans le cort?ge aux c?t?s de leurs coll?gues de Clermont. Elles manifestent contre contre l'annonce de Michelin d'arr?ter la production de pneus poids lourds dans l'usine de la banlieue tourangelle, pour la transf?rer en partie ? La Roche-sur-Yon, mais surtout dans d'autres usines europ?ennes.
"C'EST LA CASSE SOCIALE"
"On ne peut plus faire confiance ? Michelin, car depuis des ann?es c'est la casse sociale", assurait Olivier Coutin, le secr?taire du CE (Sud) de l'usine de Jou?, r?sumant un sentiment largement r?pandu. "Depuis des ann?es, les salari?s de Michelin ne vivent que des plans sociaux ? r?p?tition", rench?rissait son coll?gue de la CGT Claude Guillon, rappelant que le site tourangeau a d?j? fait l'objet d'une restructuration en 2009.
Pour tous, le d?part de l'activit? poids lourds et le maintien de 200 emplois seulement contre 930 aujourd'hui signifie ? terme la mort programm?e de l'usine, qui ne b?n?ficiera pas, selon eux, des 800 millions d'euros d'investissements annonc?s par le groupe en France.
"Les gars sont en col?re. Michelin a fait 2,4 milliards de b?n?fices en 2012 et nous on n'a rien et on ferme des usines comme celle de Jou? qui est viable. Notre priorit? c'est de dire non ? la fermeture et oui au maintien des emplois", assurait Jean-Michel Denis, secr?taire du syndicat CGT de Michelin ? Clermont. Quant aux mesures de mobilit? envisag?es pour les salari?s de l'usine tourangelle, la plupart les refusent. "Hors de question qu'on quitte Tours", affirmait Mike, un trentenaire, qui comme beaucoup "a sa vie" dans la r?gion et "vient de faire construire".
DISCUSSIONS JUSQU'? LA MI-NOVEMBRE
Alors, arriv?s devant le si?ge social du g?ant du pneumatique, o? se d?roulait le Comit? central d'entreprise extraordinaire, une partie des manifestants, souvent des jeunes, a laiss? ?clater sa col?re. Apr?s quelques jets d'oeufs sur la fa?ade, ils ont tent? d'arracher le rideau m?tallique prot?geant l'entr?e. De brefs incidents les ont oppos?s au service de s?curit? de l'entreprise, qui a fait refluer les manifestants par des jets de gaz lacrymog?nes. Un manifestant, l?g?rement bless?, a d? ?tre pris en charge par les pompiers.
Le CCE extraordinaire, qui avait commenc? le matin, a ?t? interrompu durant la manifestation ? la demande des syndicats et devait reprendre dans l'apr?s-midi. Il est destin?, selon la direction de Michelin, ? pr?senter les raisons ?conomiques de la r?organisation de l'activit? poids-lourds, ainsi que les premi?res mesures d'accompagnement social, notamment en ce qui concerne les d?parts anticip?s.
Lire aussi : La direction de Michelin cherche ? rassurerSelon un accord de m?thode ?labor? entre la direction et les organisations syndicales, les discussions doivent se poursuivre, ? Clermont-Ferrand et ? Jou?-l?s-Tours, jusqu'? la deuxi?me quinzaine de novembre.
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